panneaux solaires

Le train est le mode de transport durable par excellence, dit-on. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Et s’agit-il simplement d’une question de mode de traction ? Le train est évidemment un mode de transport durable parce qu’il consomme moins d'énergie provenant de sources fossiles, mais c’est aussi un mode de transport plus efficace et plus social. En moyenne et par unité de transport (voyageurs-km), le train nécessite 2 à 5 fois moins d'énergie primaire que, par exemple, une voiture à carburant avec un taux d'occupation moyen. De plus, en raison de la durée de vie d'environ 40 ans du train, les matériaux utilisés pour construire un train sont utilisés de manière très efficace. Quant à l’aspect social, ne dit-on pas que prendre le train est toujours un peu voyager ? On y rencontre des gens, on peut discuter, lire, dormir, rêver, regarder des films et même travailler.

Nous pouvons illustrer la performance énergétique par quelques chiffres :

  • Le train représente seulement 2 % de la consommation d’énergie tous modes de déplacements confondus alors qu’il assure environ 8% du transport motorisé de voyageurs.
  • Le transport ferroviaire représente à peine 0,5 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre dues aux transports
  • Le voyageur en train émet 7 fois moins de CO2 que l’automobiliste et même jusqu’à 13 fois moins pendant les heure de pointe
  • Un train à grande vitesse consomme par prestation de transport, 3 fois moins qu’un avion

Environ 97 % de l'offre de trains de la SNCB est actuellement réalisée avec des véhicules électriques. Grâce à la transition énergétique, l'électricité est de plus en plus produite à partir de sources d'énergie renouvelables.

De plus, à partir de juin 2021, la ligne ferroviaire Mol-Hamont sera électrifiée et à partir de décembre 2022, la ligne ferroviaire Mol-Hasselt sera également exploitée avec des équipements électriques au lieu de trains à moteur diesel.

Pour les autres relations fonctionnant au diesel (certaines lignes autour de Gand et la ligne Charleroi-Couvin), en application du plan fédéral énergie et climat, une étude est actuellement menée pour le compte du SPF Mobilité sur les alternatives possibles pour l'exploitation des lignes ferroviaires non électrifiées. Cette étude a été attribuée à Transport & Mobility Leuven à la fin de 2019. En collaboration avec Infrabel et la SNCB, plusieurs options sont comparées tant sur le plan économique qu'écologique. Par exemple, l’achat de nouveau trains pouvant circuler à la fois sous une caténaire et sur batterie ou le déploiement de nouveaux trains à hydrogène alimentés par des piles à combustible. Le rapport final est attendu prochainement.

L’éco-conduite, cela change tout

Outre les atouts manifestes du train par rapport aux autres modes de transport en termes de consommation énergétique, la SNCB entend poursuivre l’amélioration de son efficacité énergétique.

Des mesures sont mises en œuvre depuis plusieurs années pour faire rouler les trains de manière plus économique. Tout comme pour un conducteur automobile, le style de conduite d’un conducteur de train peut avoir une incidence majeure sur la consommation d’énergie. Pour un même itinéraire, on peut observer des différences allant jusqu'à 80 % ! Les conducteurs de train sont donc formés à l’éco-conduite. Les mesures visant à réduire la consommation (tout en respectant la sécurité et la ponctualité) sont multiples :

  • Optimiser le profil de vitesse : conduite à la vitesse recommandée (croisière) ou arrêt de la traction en temps voulu (en « roue libre »)
  • Utiliser davantage le « frein dynamique », c'est-à-dire récupérer davantage d'énergie lors du freinage
  • Anticiper les autres trains et les incidents sur le réseau. Il s'agit essentiellement de réduire les passages « doubles jaunes » et d'éviter les arrêts imprévus
  • Améliorer la ponctualité augmente également l'efficacité énergétique du trafic
  • Les nouveaux équipements (série 08, Desiro) et le futur M7 sont conçus pour avoir un taux de récupération d’énergie (c’est-à-dire le rapport énergie récupérée / énergie prélevée - ) très élevé.

Pour mieux comprendre les paramètres de la consommation des trains, des compteurs d’énergie sont progressivement installés dans toutes les locomotives électriques du type 18/19 et dans toutes les automotrices de la série 08 . Cela représente environ 50% de l ’offre de trains. Comment fonctionnent ces équipements ? On peut comparer cela avec le compteur électrique d'une maison, mais ce compteur se trouve dans un véhicule en mouvement (une motrice ou une locomotive) et enregistre à chaque minute : la quantité d'électricité (kWh) consommée par le véhicule (prélevée de la caténaire) ; la quantité d'électricité (kWh) que le véhicule renvoie à la caténaire (lorsqu'un train freine, de l'électricité est produite) ; la position GPS du véhicule et l'identification du véhicule.

Sur la base de ces données et des caractéristiques du trajet (nombre d'arrêts, écartement des voies, composition et type de train, ...), la consommation d'énergie de chaque train est ensuite contrôlée et comparée. Les compteurs d'énergie ne permettent pas à eux seuls d'économiser de l'énergie, mais constituent un levier pour l'éco-conduite.

La SNCB développe également l’éco-stabling pour réduire la consommation des trains à l’arrêt. Savez-vous en effet qu'actuellement, en hiver, jusqu'à environ 20 % de l'énergie consommée par un train est consommée lorsque le train est garé ? Afin d’assurer l'entretien et le nettoyage nocturnes des trains, il n’est pas nécessaire que le train reste chauffé toute la nuit. 20.300 panneaux solaires installés

Afin d’augmenter d’avantage la proportion d’électricité verte qu’elle utilise, la SNCB dispose déjà de plus de 20.300 panneaux photovoltaïques (6.400 kWc) répartis sur les toits de 16 sites. La plupart des panneaux solaires ont été installés dans les ateliers et les postes d'entretien, mais le bâtiment du parking d’Ostende est également équipé de 1.700 panneaux photovoltaïques qui peuvent produire 520.000 kWh par an, soit la consommation d’énergie annuelle de 150 familles.

La centrale photovoltaïque sur les bâtiments du nouvel atelier de Melle, en service depuis août 2019 avec une puissance installée totale de 2.100 kWc, est la plus grande installation de la SNCB. Avec ses 5.600 panneaux solaires, elle peut produire au total 2,1 millions de kWh d’électricité par an, ce qui permet largement d’approvisionner l’atelier en électricité. L’électricité restante est utilisée par les trains. A l'exception de quelques petites installations, la SNCB n'investit pas elle-même mais construit ses centrales en collaboration avec des partenaires extérieurs.

Fin 2020, de nouveaux panneaux seront installés sur les toits des bâtiments des ateliers à Malines, Courtrai et Hasselt et aux gares de Saint-Nicolas, Mol, Hasselt et Gand-Saint-Pierre. La SNCB entend poursuivre sa politique de durabilité et la rendre plus ambitieuse. C’est du ‘work in progress’. Une nouvelle stratégie de durabilité sera élaborée très prochainement.

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